Nous avons toujours aimé voyager, découvrir le monde et d’autres cultures. Avant d’avoir nos enfants, nous étions adeptes des voyages itinérants en sac à dos ou en 4×4. Quand nous avons eu nos filles, nous avons mis les grands voyages entre parenthèse mais il était clair pour nous que nous recommencerions dès qu’elles seraient en âge de garder des souvenirs ! Notre premier « grand voyage » avec elles fût dans les rocheuses canadiennes, quand notre cadette avait 5 ans. Des souvenirs inoubliables ! Nous avions fait une grande boucle en camping-car, notre première expérience avec ce moyen de transport. C’était juste avant de découvrir que Cléa avait la maladie coeliaque. Cette façon de voyager étant très commode quand on a un enfant qui doit manger sans gluten, depuis lors nous prvilégions ce moyen de transport pour nos grands voyages. Je vais ici tenter de vous éclairer quant aux avantages et inconvénients de ce type de vacances, tels que nous les vivons. Si vous aimez les vacances découverte et que vous vous sentez limité par la maladie de votre enfant ; si vous n’avez jamais tenté le camping-car, cet article vous aidera à y voir plus clair.
Les avantages du voyage en camping-car avec des enfants (coeliaques ou non)
Voyager avec des enfants en camping-car comporte de nombreux côtés positifs.
Tout d’abord, citons le confort que ce type de moyen de transport procure. Il est équipé d’une cuisine équipée, d’un coin repas, de lits, d’une toilette et même d’une douche ! Il y a aussi de nombreux espaces de rangements optimisés.
Les enfants gardent un repère fixe tout au long du voyage, ce qui est plus rassurant que de se retrouver chaque jour dans un endroit et un lit différents. Et puis le lit est toujours à portée de main, où que l’on soit, la sieste sera possible ! Il est toutefois interdit de dormir dans les lits pendant que l’on roule ; à ce moment-là tout le monde doit être assis et attaché (dans le coin repas). Selon le type de camping-car, on pourra tout de même s’allonger tout en étant attaché et piquer un petit somme lors des longs trajets.
Un autre avantage est que l’on ne doit pas faire et défaire ses bagages chaque jour et on a toujours toutes ses affaires avec soi ! On arrive à un endroit où l’on peut se baigner ? Chouette, on a tout ce qu’il faut avec nous !
C’est aussi plus économique niveau nourriture : on peut cuisiner dans le camping-car et on a toujours de quoi rassasier nos loustics quand ils ont une petite faim. Bien sûr c’est LA raison majeure pour laquelle nous avons continué à voyager de cette façon par la suite : au moins on est sûrs qu’on pourra toujours cuisiner quelque chose pour Cléa ! On trouve toujours bien de quoi faire un repas naturellement sans gluten où que l’on soit !
Nous n’avons pas (encore 😉) notre propre camping-car. Nous louons donc soit depuis chez nous, soit directement à l’endroit où nous allons, si celui-ci est trop loin ou outre-mer (et donc on s’y rend d’abord en avion).
Evidemment, si l’on part de chez nous, nous faisons le plein des produits sans gluten préférés de notre fille avant de partir : pain, pâtes, biscuits…
Si nous louons le véhicule à destination, nous faisons nos courses sur place et voyons ce qui existe comme produits sans gluten. On essaye toutes les marques que l’on trouve dans plusieurs enseignes différentes et en général au bout de quelques jours nous nous sommes fait notre idée et nous faisons le plein de la marque qui a le plus plu à notre fille. Jusqu’à présent je l’avoue, nous sommes partis dans des pays Européens ou Anglo-Saxons, où l’offre en produits sans gluten, sans être toujours généreuse, est bien présente. Nous ne nous sommes jamais retrouvés à court de pain ! Par contre, comme le pain n’est pas toujours bon tel quel, nous avons plusieurs fois acheté un grille-pain sur place ! Ainsi Cléa avait droit à des toasts (meilleurs que le pain sec), 100% garantis non contaminés ! On aurait pu prendre celui de la maison mais cela prend pas mal de place dans une valise et la plupart du temps les prises sont incompatibles. Mais bon, si on a la place et un adaptateur, pourquoi pas ?!
Enfin, voyager en camping-car donne une certaine liberté : là où le camping « sauvage » est autorisé, vous pourrez garer votre véhicule en plein milieu de nulle part pour la nuit. Pas besoin de chercher ni de réserver de camping et l’on peut adapter son itinéraire au gré de ses envies ! Nous en avons fait l’expérience en Ecosse, c’est très agréable de pouvoir se poser au bord d’un lac ou sur une plage et se réveiller en pleine nature ! Et on économise sur le budget camping ! Bien sûr dans ce cas nous sommes en autonomie complète, nous devons puiser l’eau et l’électricité sur nos propres réserves. Lorsque l’on est en camping, on est connecté à l’électricité et l’eau du camping, donc c’est utilisation à volonté !
Aussi, tous les pays ne donnent pas la possibilité de faire du camping dit « sauvage » et l’on doit parfois obligatoirement passer la nuit dans un camping. C’est le cas en Belgique et en Espagne. Si vous voyagez en haute saison, il sera dans ce cas tout de même préférable de réserver ses campings quelques jours à l’avance (voire semaines si la région est fort prisée).
Les inconvénients du voyage en camping-car
Si le voyage en camping-car comporte de nombreux avantages, il y a aussi quelques inconvénients !
Tout d’abord, citons l’accessibilité des villes : de nombreuses grandes villes sont interdites aux camping-cars, il faut dans ce cas le garer aux abords de la ville et y entrer en transports en commun. Il y a d’ailleurs des campings aux abords de la plupart des villes. Ok c’est moins facile que la voiture mais bon, certaines villes sont tellement embouteillées, ou la conduite locale est si différente de la nôtre qu’on préfère aussi s’y déplacer en transports en commun ! Donc finalement, ce n’est pas un si gros inconvénient que cela !
On reste plus gros qu’une voiture et moins facile à manier, donc trouver une place de parking est un peu plus compliqué qu’en voiture, notamment dans les supermarchés ou dans les sites touristiques mais c’est tout à fait faisable, on s’adapte ! Cela dépend aussi du pays : les Etats-Unis et le Canada sont clairement adaptés au camping-car, les infrastructures touristiques sont faites pour ! Emplacements de parking dédiés, routes larges, campings énormes où chaque emplacement est isolé de son voisin, facilité pour vider ses eaux usées etc…Ce n’est pas le cas partout, comme en France par exemple où chaque emplacement de camping est millimétré, c’est tout juste si vous ne voyez pas à l’intérieur du camping-car de votre voisin !
Côté inconvénients, disons que la maintenance n’est pas toujours des plus agréables, plus particulièrement la vidange des eaux usées ! On a d’un côté les eaux dites « grises », qui sont les eaux de vaisselle et de douche. Celles-ci sont généralement vidangées via une vanne-trappe et éventuellement un tuyau que l’on raccorde à un égout dans un camping ou une aire de repos selon le pays (très rare en France). Au Canada les emplacements de camping peuvent être pourvus d’une telle bouche d’égout, l’eau de la douche s’y écoule en direct et on ne doit pas passer par la case « réservoir des eaux usées». Nous avons par ailleurs les eaux dites « noires », vous aurez déjà compris qu’il s’agit des eaux des toilettes ! Là, encore une fois l’expérience est plus agréable en Amérique où c’est le même système que pour les eaux grises, le réservoir est simplement différent. En Europe par contre, pas de réservoir vidangeable par tuyau mais plutôt une cassette dans laquelle les eaux noires sont stockées. Quand elle est pleine, il faut alors la sortir du véhicule et aller la vidanger dans une aire spécialement prévue à cet effet. Dans un cas comme dans l’autre, le port de gants est vivement recommandé !
Il faut noter que l’espace intérieur du camping-car est généralement fort restreint, quoiqu’ici aussi cela dépend du pays. Comme je vous le disais, le Canada est fait pour, tout le monde a un VR (Véhicule Récréatif) comme ils disent là-bas et fait du camping. Ils ont des véhicules énormes comme on n’en trouve pas en Europe, avec les côtés qui s’élargissent à l’arrêt (des « slide-out ») pour agrandir la surface intérieure !
Quoi qu’il en soit, l’expérience sera plus belle si le beau temps est de la partie et que vous pouvez passer du temps à l’extérieur ! Car rester à 4 ou 5 dans un espace restreint pour de longues périodes est moins agréable.
Ne faut-il pas un permis spécial, type « poids-lourd » ?
C’est un détail pratique qui a toute son importance ! Eh bien non, en Belgique et en France il ne faut pas de permis spécial, du moins pour les camping-cars qui ne dépassent pas 7,5 tonnes et cela existe !
Au Canada, les règles étant différentes, nous avons pu louer un camping-car de plus de 9 tonnes avec notre permis B. Il faut juste bien se renseigner au moment de réserver sa location.
Et le budget dans tout ça ?
Il faut compter environ 1000€ par semaine pour la location d’un camping-car. Cela reste donc relativement cher, d’autant plus si l’on est dans un pays où le camping sauvage est interdit ; car dans ce cas il vous faudra aussi prévoir un budget camping (qui est bien moins cher qu’un hôtel évidemment). Et si on part de loin, il faut rajouter les billets d’avion…. On économise certes sur le budget nourriture et logement donc l’un dans l’autre cela peut s’équilibrer. Ce ne sont donc pas nécessairement des vacances bon marché; nous ne partons d’ailleurs pas chaque année en camping-car. Si on est vraiment mordu, l’achat d’un véhicule peut être un bon investissement!
Nous sommes clairement des adeptes de ce type de voyage en famille, pour nous les avantages priment sur les inconvénients, c’est certain!
Si de telles vacances vous tentent, il est déjà temps de vous renseigner pour l’été prochain car comme souvent, au plus tôt on réserve, aux plus intéressants seront les prix !
Comme toujours, n’hésitez pas à me faire part de vos propres expériences ou de vos questions dans les commentaires !
D’ici à mon prochain article, je vous souhaite une merveilleuse année 2019!